Précautions d'emploi des pompes à vide à anneau liquide dans l'industrie pharmaceutique

Précautions (sélection, utilisation et entretien)

Compte tenu des exigences GMP (Bonnes Pratiques de Fabrication) de l'industrie pharmaceutique et de la nature spécifique des milieux de traitement, les points suivants doivent être pris en compte lors de l'utilisation de pompes à vide à anneau liquide :

1) Sélection des matériaux (cruciale)

L'acier inoxydable est obligatoire : les pompes en fonte standard sont sujettes à la corrosion et à la rouille, ce qui peut entraîner une contamination du produit par des ions métalliques. Leur utilisation est formellement interdite dans les procédés impliquant un contact direct avec le fluide. L'acier inoxydable 316 ou 316L est le choix standard en raison de son excellente résistance à la corrosion et de sa facilité de nettoyage, garantissant ainsi la conformité aux exigences de propreté et d'hygiène des BPF.

2) Gestion et recirculation du fluide de travail (eau)

Système en boucle fermée : Les usines pharmaceutiques n'utilisent généralement pas de système à passage unique pour le fluide de travail. Elles utilisent plutôt un système de recirculation en boucle fermée (souvent appelé système de pompe à anneau liquide ou système de vide). Ce système comprend un séparateur gaz-eau, un échangeur de chaleur et un réservoir de recirculation.

Refroidissement : La chaleur générée lors de la compression augmente la température du fluide de travail, entraînant une baisse du niveau de vide. Le fluide de travail doit être refroidi en continu via un échangeur de chaleur à plaques ou une tour de refroidissement pour maintenir des performances de vide stables.

Contrôle de la contamination : Lors du pompage de solvants, ceux-ci se mélangent au fluide de travail. Ce dernier doit être traité ou remplacé régulièrement pour éviter la saturation en solvant, ce qui réduit l'efficacité de la pompe et crée des risques pour la sécurité. Pour les solvants précieux, une unité de récupération des condensats peut être intégrée au système.

3) Prévention de la contamination et de la contamination croisée

Traitement des gaz d'échappement : Les gaz évacués par la pompe peuvent contenir des poussières de médicaments ou des vapeurs de solvants. Des dispositifs de traitement des gaz d'échappement (par exemple, pièges à froid profond, tours d'absorption, disques de rupture) doivent être installés pour empêcher le rejet de substances nocives dans l'atmosphère ou dans l'atelier, et pour récupérer les produits valorisables.

Nettoyage et stérilisation (NEP/SEP) : Pour les pompes ou systèmes utilisés dans les produits stériles, la conception doit faciliter le nettoyage en place (NEP) et, si nécessaire, la stérilisation en place (SEP). Cela signifie que les canalisations et cuves internes doivent être lisses, sans zones mortes et capables de résister au rinçage à la vapeur chaude ou aux désinfectants chimiques.

4) Scellage

Assurez-vous que toutes les canalisations et la pompe elle-même sont bien scellées pour empêcher l'air extérieur de pénétrer et de perturber le vide, et pour éviter les fuites de fluides internes provoquant une contamination ou des incidents de sécurité.

5) Entretien de routine

Inspection régulière : Vérifiez l'usure du joint mécanique pour éviter les fuites.

Surveiller la qualité de l’eau : Surveiller régulièrement le pH, la conductivité et la propreté du fluide de travail en recirculation, en le remplaçant ou en le traitant rapidement.

Prévenir l'entartrage : si de l'eau dure est utilisée comme fluide de travail, des adoucisseurs ou des agents antitartre doivent être ajoutés pour éviter l'entartrage à l'intérieur de l'échangeur de chaleur et de la pompe, ce qui affecte l'efficacité.